Avec tous mes petits soucis de santé j'ai quand même pu avancer ma broderie :
Avril
Déjà les beaux jours, - la poussière, Un ciel d’azur et de lumière, Les murs enflammés, les longs soirs ; - Et rien de vert : - à peine encore Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !
Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
- Ce n’est qu’après des jours de pluie Que doit surgir, en un tableau, Le printemps verdissant et rose, Comme une nymphe fraîche éclose Qui, souriante, sort de l’eau.
Gérard de Nerval, Odelettes
Passez un bon week-end et surtout n'oubliez pas : soyez heureux !
Peu de temps pour broder, peu de temps pour coudre mais comme je suis une grande malade je trouve toujours un petit moment pour tirer l'aiguille :
La douceur de la soie posée sur son épaule, elle arpente la vie,elle joue son plus beau rôle; forte comme le lin,douce comme le coton. Elle est femme douceur aux multiples couleurs, carré multicolore de la vie à la mort.
Elle est rouge comme le sang aux douleurs de l'enfant, elle est bleue comme les cieux quand l'amour est heureux et malgré l'air mutin fragile comme le satin.
La caresse de la soie qui glisse de ses doigts comme la sûreté du lin quand elle vous tend la main; la pureté du coton,les matins de satin; carré multicolore de la vie à la mort.
Talina
Passez un bon week-end et surtout n'oubliez pas soyez heureux ...
J'aime toujours autant ces oeuvres qui vous emportent dans un monde de douceur, de rêves, de poésie. Je ne m'en lasse pas... Et c'est toujours avec un immense plaisir que je convertis ces tableaux en broderie.
J'avance ma petite broderie ... Doucement mais sûrement ....
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
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Je vous propose de partager mes passions : les poupées Ellowyne et Corolle : je crée leurs vêtements de A à Z, la broderie : je fais mes propres grilles, et toutes mes autres petites passions ...